Les tapis Ghoum (ou Qom) se distinguent par la finesse de leur tissage et leurs motifs très élaborés, souvent réalisés en soie ou en laine de qualité. Restaurer un tel tapis exige un savoir-faire précis pour préserver sa valeur et sa beauté d’origine.
Diagnostic et nettoyage: Commencez par un examen minutieux de l’état du tapis : déchirures, zones usées, fils coupés ou manquants. Un nettoyage adapté (dépoussiérage et lavage doux) permet ensuite d’éliminer les saletés sans endommager les fibres.
Réparation de la trame et du velours: Si la chaîne (fils verticaux) ou la trame (fils horizontaux) est rompue, il faut la reconstituer en utilisant des matériaux similaires. Ensuite, les nœuds usés ou manquants sont remplacés un à un, en respectant la densité et les couleurs d’origine. Cette opération délicate requiert une parfaite maîtrise du nouage traditionnel.
Harmonisation des couleurs: Les tapis Ghoum étant souvent ornés de teintes vives, le restaurateur doit choisir ou teindre des fils qui reproduisent avec précision les couleurs d’origine. L’objectif est d’obtenir une restauration quasi-invisible.
Finitions et prévention: Une fois la réparation effectuée, on égalise la hauteur du velours et on renforce les bordures (surjet, consolidation des franges). Pour éviter les dégradations futures, protégez le tapis du soleil direct, faites-le tourner régulièrement et envisagez un nettoyage professionnel périodique.
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